L'agence de presse de "Hawzah" (Islamabad, Pakistan) – Sortie de terre sous le règne flamboyant de l’empereur moghol Akbar, il y a 405 ans de cela, cette enceinte sacrée à nulle autre pareille n’en finit pas d’être un sujet d’émerveillement au Pakistan, à mesure qu’elle s’enfonce irrémédiablement dans le sol boueux, à raison d’un centimètre par an.
Miraculeusement préservée des risques d’effondrement, l’extraordinaire mosquée, dont les murs ne se sont jamais lézardés, tient toujours debout, en dépit de son long processus d’envasement, et continue d’accueillir des fidèles cinq fois par jour. Des fidèles qui ne renonceraient pour rien au monde à y accomplir leur devoir religieux, convaincus d’être à l’abri de tout danger dans la Maison de Dieu.
Plus connue sous l’appellation « la mosquée qui s’enlise » qui impressionne fortement, le lieu de culte érigé par l’empereur musulman Akbar – ce grand bâtisseur de phares majestueux de l’islam sous une ère moyenâgeuse foisonnante, placée sous le signe de l’expansion de l’empire moghol de l’Inde, de l’essor de la science, de l’économie et de l’émergence d’une culture indo-perse – a traversé les siècles en faisant mentir les Cassandre et les pires prévisions.
Pour mémoire, le puissant Mohammed Akbar, pour être avide de conquêtes territoriales, n’en était pas moins féru d’art et faisait montre d’une remarquable ouverture d’esprit envers la gent féminine et les autres religions. Il fit ainsi bâtir la bibliothèque de Fatehpur Sikri, la capitale impériale de l’Empire moghol de 1571 à 1584, à l’intention exclusive des femmes, et ordonna la construction d’écoles dans tout le royaume, afin que musulmans et hindous puissent y acquérir des connaissances solides et à niveau égal